jeudi 18 février 2010

La privatisation de l'éducation nationale en un graphique

No comment.

10 commentaires:

  1. Tiens, tu te prends pour Krugman maintenant? ;-)

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  2. Le concombre masqué18 février 2010 à 21:34

    Visiblement il y a un phénomène étonnant en 2010, qui doit avoir une explication moins sommaire que le titre de l'article ne l'insinue non ? Le problème étant que je ne la devine pas bien - tu as une idée ?

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  3. Il n'y a aucune raison discernable, autre que celle que j'exprime avec une certaine emphase par le titre. Le Ministère n'en a communiqué aucune. Cette petite étude (http://ecole.demain.free.fr/spip.php?article453) montre que les données ne permettent pas d'en trouver d'autre.

    On peut, simplement, présumer qu'en période électorale le gouvernement ne souhaite pas mécontenter sa base sociale.

    Mais je crois qu'il s'agit bien d'un trend. Toute politique, en matière d'éducation nationale, doit, en France, se concevoir sur de longues années, et en partie sans afficher ses objectifs, si l'on souhaite qu'elle aboutisse.

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  4. Et encore, ce qui est rigolo c'est que c'est une pseudo privatisation. J'entends par là que c'est bien le contribuable qui rémunère les enseignants du privé. Les familles qui inscrivent leurs enfants dans un établissement privé ne font que payer des frais de scolarité sans commune mesure avec le coût réel de la scolarité. Elles paient deux fois en quelque sorte. C'est un peu la même logique qui est à l'oeuvre dans le couple sécurité sociale/mutuelle (ou assurance).

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  5. Privé sous contrat seulement, DC. Le privé hors contrat n'est rémunéré que par le client et pas par le contribuable.

    Du moins, c'était ainsi il y a une dizaine d'année, la sdernière fois que j'ai eu à m'intéresser à ce problème.

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  6. Certes mais il est extrêmement marginal en France (et pour cause).

    Et je ne suis pas certain qu'il emploie des enseignants reçus au concours national que ce billet évoque.

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  7. Je vois deux hypothèses possibles pour expliquer cette croissance du privé: (i)la poussée des écoles confessionnelles (ce n'est qu'une idée, je ne sais pas si le phénomène est significatif chez vous, la presse a toujours tendance à tout exagérer); et (ii) une ségrégation sociale où ceux qui en ont les moyens mettent leurs gamins dans le privé parce qu'ils n'ont pas/plus confiance dans le système public.

    Le graphe montrerait donc la réponse mécanique à une hausse de la demande avant toute chose.

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  8. Comme l'indique DC, le privé (dit "sous contrat" qui représente l'immense majorité des établissements) en France est un faux privé. Les professeurs fixes (non vacataires) sont recrutés et rémunérés par l'État.

    Par conséquent, les évolutions dans le nombre de recrutement résulte autant d'une politique étatique, que d'une réponse à la demande des parents.

    Le privé, en France, est un de ses monstres comme seule la droite française sait en produire : un privé étatisé. La droite française n'a qu'une idée très abstraite de ce que signifie le mot marché. Nous n'avons pas de vrais libéraux. Mais des gens qui jouent aux libéraux, et font bien pire, parce qu'ils mélangent ce qu'il y a de plus défectueux dans le privé et dans le public.

    Dans le cas présent, le problème tient dans le fait que le privé, bien qu'il soit très largement financé par l'État, n'a pas les mêmes contraintes que le public (notamment, il a la capacité de sélectionner ses élèves).

    Ainsi, l'État paye une institution pour concurrencer son propre service.

    Pire : dans la mesure où une large partie des Français ignorent cet état de fait, l'État paye une institution, qui se donne pour privée, et qui fait accroire que l'on peut avoir un service d'une qualité identique ou supérieure à celle du public sans en payer le prix véritable. C'est pire que de la distorsion de la concurrence : cela entretient le public dans l'idée que l'État est improductif, puisque le public ignore le prix réel de l'éducation qu'il finance par ses impôt pour le public et le privé. Dans ce sens, c'est un monstre politique.

    C'est le gouvernement qui a les moyens de le faire grossir ou, au contraire, maigrir en lui affectant ou non des moyens.

    Ce gouvernement a manifestement choisi de le faire grossir.

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  9. Oui, il y a bien une explication.
    En fait l'état donne des postes en fonction d'un quotas par rapport au public, pas de miracle donc pour le privé catholique sous contrat, la différence c'est que le privé a choisit pendant des années de priviligier le primaire en ouvrant des classes en primaire au lieu de les ouvrir en secondaire, et depuis deux ans c'est l'inverse: on fait des création de postes en secondaires et du coup, le primaire dont je fais partie, femre plus de postes en remerciement de ce qu'a fait le secondaire pour nous pendant quelques années en nous évitant de fermer des postes en zones rurales.

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