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L'effort financier que consacre alors la France n'est pas négligeable. Les dépenses moyennes par élève progressent significativement plus vite que le PIB, en particulier dans le secondaire, en grande partie grâce à l'effort considérable que consentent les collectivités territoriales, à la suite des lois de décentralisation. Mais dès cette époque, le supérieur est largement oublié : les dépenses qui lui sont consacrées augmentent beaucoup plus faiblement que dans le secondaire, et surtout moins vite que le nombre d'étudiants. Les dépenses moyennes par étudiant baissent ainsi jusqu'en 1989, pour progresser ensuite lentement.
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Avec le retour de la droite au pouvoir, à la mi 2001, les dépenses moyennes par élève vont même baisser, pour un temps, dans le secondaire et dans le supérieur.
Rapportées au PIB, ces évolutions apparaissent plus clairement. La stagnation des dépenses en valeur absolue se traduit par une baisse marquée du ratio dépenses moyennes par élève/PIB depuis 1999 -baisse qui s'accélère avec le début du second quinquenat de Jacques Chirac.
Un phénomène essentiel apparaît surtout : le supérieur a été le grand oublié de la massification scolaire : les dépenses moyennes par étudiant par rapport au PIB n'ont pas cessé de baisser depuis 1995, à la différence du secondaire, où un effort véritable a été, un temps, consenti pour faire face aux besoins nés de la massification.
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Très intéressant. Merci.
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